Qu’est-ce que l’agroécologie ?
(Définition du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation)
L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement (ex : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.
(Cette agriculture devient la norme et de plus en plus d’agriculteurs engagent la transition qui s’impose à court et moyen terme. Le moyen de les soutenir dans cette démarche à haute valeur ajoutée est une implication de la société et notamment des communautés de communes qui ont tout à gagner).
Comprendre tout l’intérêt de l’agroécologie
Il est important de rappeler que depuis les années 1950, 750 000 kms de haies vives ont été arrachées sous l’effet conjoint du remembrement agricole et du déclin de l’activité d’élevage au profit de la céréaliculture et de l’agriculture intensive qui génère une dette carbone comme présenté dans la vidéo 4 pour 1000 et ce schéma du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Ce constat fait, nous rappellent que par le passé cette abondance de vie végétale et animale était salvatrice pour les besoins de l’Homme et de son climat car elle produisait l’humus, travaillait les sols et permettait à l’eau de s’y infiltrer. Nos anciens maitrisaient leur environnement en tirant le meilleur parti tout en préservant la ressource.
Aujourd’hui les semelles de labours provoquées par les multiples passages des tracteurs qui ont damé les terres en profondeur, ont rendu cette vie inexistante. Cette agriculture industrielle ne permet plus à l’eau de rejoindre les nappes. Les couverts végétaux ont disparu nous faisant penser que les champs devaient être parfaitement entretenus pour montrer une belle évolution de l’agriculture dont les investissements couteux ont détruit nos paysans soucieux de devenir plus productif.
De moins en moins d’animaux
Les insectes, oiseaux, amphibiens et autres vertébrés s’effacent de notre environnement alors qu’ils sont essentiels pour la suite de notre Evolution.
En France en trente années la population d’oiseaux du milieu agricole à diminuée de 29,5% et presque autant en milieu urbain 27,6% d’après le muséum d’histoire naturel et la ligue pour la protection des oiseaux. 123 espèces répertoriées étaient en déclin en 2019.
Depuis 2007, la production de miel chute en Europe et en Amérique malgré une progression du nombre de ruches d’environ 4 %. En 2016 nos apiculteurs Français ont produit moins de 10 000 tonnes de miel, trois fois moins que dans les années 90 et l’hécatombe se poursuit bien que les causes soient claires.
Notre environnement s’est dégradé au bénéfice d’une agriculture industrielle, incitée par les lobbys ayant fait penser à la politique que ce moyen était le plus sérieux pour nourrir les hommes.
Dégradation des sols
Les sols maintenant régulièrement lavés par les pluies vont polluer, les ruisseaux, rivières, fleuves ainsi que les côtes maritimes. Les rivières ont parfois été enterrées canalisées ne permettant plus à l’eau d’irriguer naturellement les sols.
Force est de constater que ce résultat a eu des effets induits, parfois catastrophiques sur nos habitations, nos biens, maintenant régulièrement inondés suivant les régions par des eaux boueuses ou des sécheresses qui fissurent les maisons. Ce qui affecte notre économie par une hausse des assurances et de nos impôts pour traiter ces pollutions et les problématiques ainsi générés à de multiples niveaux.
La santé des citoyens est maintenant affectée les perturbateurs endocriniens se trouvent partout, dans les champs, l’alimentation, l’eau, l’air, les jardins, les habitats, les crèmes… ils occasionnent des malformations chez les insectes, les animaux. La baisse de la fertilité chez l’Homme inquiète la médecine et le nombre de cancer chez les humains dont nos enfants sont en augmentation.
Cette abondance de désagréments nuit autant à notre santé qu’à notre sécurité. Nous voyons bien que l’Evolution de l’Homme est en danger si nous ne faisons pas cette transition agroécologique.
PHOTOPQR/NICE MATIN – Ici des pluies diluviennes ont couté la vie à 23 personnes et fait des dégâts considérables dans le Var 1,054 Milliard d’euros de dégâts. Sur notre territoire d’une année sur l’autre les faits se renouvellent parfois même en l’espace de quelques jours.
Désertification des sols
Il faut rappeler que dans le monde, cette agriculture intensive que certains souhaitent préserver a asséché des lacs, des rivières, des fleuves, des mers, ainsi pouvons-nous imaginer qu’en réalisant de gigantesques bassines nous améliorerons les besoins de demain alors que cette eau subira les fortes chaleurs, l’évaporation ?
Elle devra être traitée pour ne pas subir l’eutrophisation ni l’assaut des moustiques puisque plus de concurrence animale, ni de végétation pour la filtrer, l’oxygéner et permettre un équilibre naturel lié à l’Harmonie du Vivant.
Certaines régions du monde ont été désertées par leurs agriculteurs faute de mauvaises pratiques après avoir tuer toutes espèces de vie, épuisé les nappes d’eau profondes, laissant place à des déserts qui ne jouent plus le rôle de puits de carbone sensés absorber ce CO2 que nous surproduisons et surchauffe notre climat.
Ces agriculteurs n’ont d’autres moyens que d’aller s’implanter dans d’autres régions ou ils travailleront avec les mêmes pratiques désastreuses que soutient la majorité des Etats de notre planète.
Ainsi peut-on dire que nous avons accès à une alimentation peu couteuse ?
Alors que l’agrochimie récolte les bénéfices financiers d’une agriculture qu’elle a industrialisée et normalisée, conventionnée mais dont la société à la charge des dégâts provoqués sur notre santé et la destruction des écosystèmes qui nous protègent des aléas climatiques…
Notre superficie agricole se réduit car l’Homme produit des déserts. De ce fait, il rase des forêts (puits de carbone) pour préparer de nouvelles terres à l’agriculture intensive qui deviendront à leur tour des déserts.
« Une politique loin du bon sens paysans, mais plus proche de l’intoxication intellectuelle »
Nous nous sentons puissant, capable de relever les plus grands défis industriels, pourtant aucun pays n’est à la hauteur du défi climatique toujours plus pressant. Nous nous accommodons de chaque événement qui petit à petit nous affaiblit. Nous ne sommes pas à l’écoute de l’Harmonie du Vivant, alors que nous devrions protéger chaque parcelle de terre comme nos ancêtres le faisaient pour assurer leurs survies.
Les principaux gisements de Phosphate se trouvent au Maroc et en Chine, ils ne sont pas inépuisables et sont nécessaires à l’agriculture industrielle. Ils représentent un enjeu pour les prochaines décennies, car ils sont utilisés comme engrais naturel ou pour la fabrication d’engrais chimique.
Cette dépendance est une menace.
La guerre en Ukraine ne permettra pas de produire une agriculture aussi généreuse, ce qui laisse craindre des famines pour certaines régions du monde.
Ceci est le reflet de ce qui peut nous affecter terriblement.
L’inflation du coût de la vie en général, le prix des carburants, des engrais, pesticides, vont nous contraindre à changer ce modèle agricole industriel, ce qui offre un beau potentiel pour le retour en nombre de nos paysans travaillant en agroécologie, permettant cette fois la résilience de l’environnement pour les effets bénéfiques en tous points, dont l’assurance de notre souveraineté alimentaire.
La création d’emploi, de petites entreprises paysannes, devient un enjeu essentiel pour nos finances car l’agroécologie est une agriculture de proximité ne nécessitant aucune ressource extérieure indispensable, mais combien bénéfique pour notre économie dans sa globalité.
Tous ces faits indiquent une vulnérabilité internationale dont nous ne prenons garde.
Dépendance les uns des autres
L’Homme vient de réaliser que la mondialisation nous a fait penser qu’ensemble nous étions plus fort nous mettant à l’abris des difficultés, que le commerce international avait la vertu d’adoucir les mœurs.
Seulement nous avons déstabilisé les économies de secteur en délocalisant les productions en augmentant notre dépendance, affaiblissant en ce qui nous concerne notre balance commerciale.
Aujourd’hui nous nous rendons compte qu’en cas d’urgence devant une situation inattendue nous sommes pris au dépourvu car chaque pays se tournent vers les mêmes producteurs. Devant des situations gravissimes nous constatons nos faiblesses.
Alors que par le passé pour sa survie, l’Homme cherchait à protéger la ressource.
Les événements des dernières années font prendre conscience que les pays perdent leur souveraineté nous rendant dépendant les uns des autres.
Chacun faisant confiance aux mêmes sources d’alimentations, en cas de difficultés cela paralyse l’économie mondiale jusqu’au portes monnaies des citoyens affectant même la production alimentaire mondiale.
Ainsi chaque pays découvre sa vulnérabilité dans un monde en mouvement permanent qui ne nous préserve de pas grand-chose dans la réalité.
De manière générale, prenons conscience des faits cités en exemple :
- Nous n’avons pas cru que le président Russe déclencherait cette guerre en Ukraine.
- Que nous aurions dus nous imposer des mesures de rétorsions qui auraient des retombées majeures sur l’approvisionnement en énergie, sur les entreprises, sur la production alimentaire mondiale qui affectera la planète dans les mois à venir.
- Nous n’avons pas cru qu’un virus pouvait affecter la planète et son économie alors que depuis des décennies les scientifiques sont conscients et nous alertaient du risque dû à la dégradation de l’environnement.
- Nous n’avons pas pensé qu’une pénurie de masque pouvait créer un tel désordre au niveau mondial due à un approvisionnement venant principalement de Chine.
- Nous ne pensions pas un jour, être obligé de porter des masques.
- Notre environnement nous parle, nous constatons sa dégradation sur terre, dans les Mers, les Océans. Le changement climatique est désormais flagrant, les scientifiques du GIEC (ONU) nous alertent. Leurs analyses réalisées par des ordinateurs d’une extrême puissance sont de plus en plus fines et pourtant nous ne réagissons pas comme il se doit. Alors que nous pourrions régler une grande majorité des problèmes avec un système agricole très louable et très producteur qui correspond parfaitement aux attentes d’une société déconsidérée par un système économique purement orienté vers les résultats des multinationales. Peu importe le déficit agricole et les coûts que la société supporte au point de créer des famines par le cout excessif des denrées alimentaires qui subissent la hausse de l’énergie et des engrais. (Le gouvernement Russe a demandé à ses producteurs d’engrais, dont l’Europe dépend de suspendre leurs exportations).
- Les feux de forêt de plus en plus extrêmes nous touchent particulièrement en période de catastrophe alors que l’impact environnemental est énorme. Ce sujet est particulièrement développé dans mon livre NOUS…(ouvrant des pistes où l’Homme est susceptible d’apporter des réponses majeures pour l’avenir, riches sur le point économique, environnemental et sociétal).
- Cette mondialisation nous a fait penser que le commerce international pouvait permettre une meilleure coordination accélérant la production en diminuant les coûts, en exportant des pollutions vers des pays peu regardant qui n’ont pas les moyens de les traiter. Ainsi les flux de transports routiers et maritimes ont explosé augmentant considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de soufre sont provoquées principalement par les transports maritimes ainsi que les engrais de synthèses qui couvrent les champs.
Ces émissions provoquent des pluies acides qui nuisent aux récoltes ainsi qu’aux forêts censés être nos puits de Carbone.
Une fois les champs lavés par les pluies, ces engrais partent dans les cours d’eau et acidifient les mers et les océans.
Ce transport maritime représente 90% du commerce mondial et 7% de la consommation mondial de pétrole.
Nous devons aussi savoir qu’en France l’une des principales sources de production de gaz à effet de serre est le protoxyde d’azote, libéré lorsqu’on épand ses engrais de synthèse. Ce gaz est près de 300 fois plus réchauffant que le CO2. Ce fait ne doit plus être ignoré.
Fabriquer ces engrais est très couteux en termes de consommation d’énergie fossile. Alors que l’agroécologie s’efforce de valoriser la nature c’est pourquoi les modèles doivent changer en faveur de l’Evolution de l’Homme. - Nous n’avons pas cru au dérèglement climatique et ne croyons pas que ce changement nous touche vraiment, alors que les dégâts générés impactent déjà directement notre économie, notre alimentation, et nous affectera plus encore dans l’avenir.
Un problème mondial important : la déforestation de la forêt Amazonienne
Nous ne croyons pas vraiment que la destruction de la forêt Amazonienne influence le processus du dérèglement du climat qui affectera l’équilibre géopolitique du monde.
Ce poumon de la planète disparait impactant les peuplades, la biodiversité et son écosystème.
Afin de faciliter l’exploitation de cette forêt considérée comme une ressource économique, des pesticides sont maintenant déversés par avion permettant ainsi de déboiser avec plus de facilité.
Hors l’évapotranspiration générée par la forêt permet de créer des rivières dites volantes dont les quantités d’eau sont plus importantes que le plus grand fleuve du monde « Amazone ».
Ces rivières volantes ont le pouvoir de rafraichir l’atmosphère et d’irriguer des surfaces jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres.
Un désastre pour certains, alors que d’autres ne voient que des masses de bois permettant le commerce en même temps que les surfaces enrichiront quelques éleveurs et producteurs de céréales qui arroseront généreusement leurs cultures de pesticides pour qu’elles soient belles et uniformes. Ainsi l’agrochimie profite généreusement d’un système méprisable.
Certaines régions du Brésil subissent déjà très lourdement l’impact des inondations alors que ces arbres, cette biodiversité et les écosystèmes permettaient de préserver l’environnement protecteur des citoyens, indispensable au bon fonctionnement du climat de notre belle et unique planète.
En France…
Chaque année, il pleut près de 450 milliards de m3 d’eau sur la France métropolitaine, soit un peu plus de 800 litres par m2. (source ONF)
Comme on considère que 1m3 de bois produit dans nos forêts a nécessité en moyenne 150 m3 d’eau transpirés par les arbres, vu le volume total de bois produit chaque année, on parvient à un total d’environ 13 milliards de m3 d’eau transpirés par la forêt française chaque année !
Ceci nous montre bien que les bosquets et les 750 000 kms de Haies vives disparues avaient pour effet de maintenir l’humus favorable à la vie des sols, d’être des relais hydriques qui permettaient de retenir l’eau, de maintenir une humidité, de l’ombrage favorable aux bêtes, aux cultures, à la biodiversité.
Les rivières, les marres, remplissaient leurs rôles d’hydrater les terres en préservant la vie indispensable à la chaine alimentaire qui s’effondre.
Sans haies, ni bosquets, ni ressource en eau, ni alimentation la faune disparait.
Alors que les prairies naturelles avaient la capacité de puiser le carbone, nous devons maintenant traiter les nuisances des élevages.
La monoculture industrielle offre maintenant une plus grande production parait-il, afin de nourrir les animaux qui ont quitté les champs pour les élevages. Ce qui représente un coût pour l’agriculteur, un surcroit de travail ainsi que des dégâts sur l’environnement et l’utilisation de ressource pétrochimique qui affecte le climat.
C’est donc ici le bon sens économique en faveur de l’industrie qui a primé sur le bon sens paysans, lui ayant fait penser que la production était la clef pour obtenir des bénéfices supérieurs, alors que l’oppression des grandes surfaces les mettent dans la difficulté.
Des paysans font maintenant la démarche inverse qui permet de remettre les bêtes dans les près ce qui est preuve cette fois d’un bon sens retrouvé au bénéfice de tous.
Ces multiples dérèglements ont engagé l’Europe dans la voie de la résilience par le développement de l’agroécologie, agroforesterie, permaculture… Toutes ces nouvelles façons d’aborder l’agriculture et l’environnement ne laisse aucun doute sur cette nécessité.
Cette agroécologie demande 3 à 5 années de travail pour obtenir des rendements équivalents à ceux de l’agrochimie mais les bénéfices vont aussi vers la résilience de cet environnement qui va nous offrir une multitude d’avantages avec des économies substantiels.
La France n’est plus en mesure d’assumer sa souveraineté alimentaire
La balance commerciale agroalimentaire Française est devenue déficitaire sur le commerce intra-européen (- 83 millions d’euros en 2019 ; + 8 millions d’euros pour le commerce orienté vers les pays tiers).