Parole de haies
Parole de Haies : Partie 2
» En famille préservons la biodiversité »
Les HAIES partie 2
Aujourd’hui la prise de conscience est là !
Les haies et tout l’intérêt qu’elles suscitent après un constat amer, font leur retour incité par l’Europe et l’ensemble des pays qui la constituent, dont la France bien évidemment.
Ce thème sur les haies a uniquement pour but de faire comprendre cet intérêt, sans entrer dans un débat stérile ou une confrontation.
Mieux vaut que chacun forge sa réflexion et soit incité à passer à l’action pour la résilience de l’environnement.
Nous les haies, poursuivons l’examen de notre mémoire profonde.
L’Homme n’avait pas encore inventé le barbelé et la haie était cruciale pour garder, nourrir et protéger ses quelques bêtes à moindre coût, mais aussi protéger ses cultures permettant ainsi un environnement favorable. Aujourd’hui vous appelez cela la permaculture, et l’agroécologie a pour but de permettre la résilience de l’environnement capital pour vos prochaines générations.
Les oiseaux, les hérissons, les reptiles, dévoraient les nuisibles ravageurs de plantes et les paysans mangeaient aussi les escargots. Notre généreuse nature était bienveillante.
Nous procurions le bois de chauffage car vous aviez bien intégré que nos arbres une fois la tête coupée pouvaient procurer dans les 5 à 10 ans qui suivent une nouvelle coupe de bois, car la régénérescence des branches est bien plus rapide. Alors que replanter des arbres pour en faire du bois de chauffage est une perte de temps et de superficie. L’Homme, le Paysan était un gestionnaire de son espace qu’il savait entretenir pour éviter les nuisances que vous connaissez aujourd’hui, notamment dues aux inondations, glissements de terrains, sécheresses et désertification…
Nos arbres constituant nos haies s’appelaient trognes ou têtards mais ils avaient aussi d’autres noms suivant les régions.
La nature faisait bien les choses, au fil du temps la biodiversité occupait leurs troncs protecteurs.
Les insectes y trouvaient refuge et la nourriture, les oiseaux y faisaient leurs abris protégeant leurs nichées et trouvaient dans la proximité la nourriture. La nature était en action pour la vie en harmonie. Aujourd’hui vous appelez cela un écosystème.
Nous avions la capacité de puiser l’eau, d’éviter son évaporation excessive par notre ombrage et l’évapotranspiration permettait de produire une ambiance favorable pour les cultures que nous protégions du vent, à qui nous apportions l’humus et l’humidité.
Le paysan avec son sens de l’observation savait créer des marres naturelles car l’eau n’était jamais loin, les puits offraient encore une eau généreuse. Telle était notre pouvoir, alors qu’aujourd’hui l’irrigation est devenue une nécessité absolue épuisant profondément la ressource, oubliant que les rivières permettaient aussi d’irriguer le territoire en même temps qu’elles offraient aux pêcheurs de beaux poissons. Vous avez oublié le savoir de vos ancêtres en matière de gestion de ressource du territoire, mais il faut dire qu’en tant que paysans ils étaient bien plus nombreux, comme vous l’avez vu dans la première partie.
Si les raisons de l’Homme étaient louables, pour un développement nécessaire du pays reconnaissez notre grande utilité publique et permettez-nous de revivre pour vous offrir nos bons et loyaux services.
Partie 2
NOUS… Patrick Leveque
Photo Nantes métropole