Parole de haies
Parole de Haie : Partie 3
« En famille préservons la biodiversité »
Les HAIES partie 3
Nous les Haies, poursuivons l’examen de notre mémoire profonde.
Après vous avoir rendu ces multitudes de services développés dans les deux premières parties, nous venons rappeler aux citoyens que vous êtes devenu, les sensations, ce bien être que vous pouvez ressentir à notre proximité, seul, en famille ou avec des amis ces moments vous ressourcent.
Cette vie animale à profusion qui vous émerveillait encore, vous les anciens vous en souvenez.
Les bruits et les odeurs de nos campagnes avaient une saveur, alors que maintenant, le bruit des villes et ses odeurs vous dérange moins que la nature saine d’autrefois qui est parfois encore préservée.
Nous représentons la vie et nous sommes paré à toutes les saisons, vous produisant l’oxygène indispensable à la vie.
Le printemps est la période du réveil de la végétation, de notre reverdissement, vous préparant à de belles journées qui vous redonneront vigueur pour l’année si vous vous souvenez suffisamment de cette nature et de sa proximité.
Cet hiver, les insectes protégés par le couvert de sol que nous lui avons offert en automne ont poursuivi le travail de dégradation des végétaux aidés par les champignons, les bactéries, ils ont permis d’enfuir ce carbone qui était au départ votre surproduction de CO2, gaz qui réchauffe notre climat.
Nos racines en ont profité pour se développer et permettre maintenant notre croissance aidée par cette vie du sol. Elles ont permis de retenir les terres qui sans nous auraient été lavées par des pluies et inondations parfois intenses. Même si nous avons semblées inactives, nous vous protégions.
Dans nos trognes la vie est toujours là !
Cette période de redémarrage est intense pour la vie, les nouvelles générations d’insectes se développent, les oiseaux, les écureuils, recherchent les milieux favorables à la nidification et s’agitent à ramener les brindilles. Dans ces lieux de vie la nourriture est toujours abondante, ce qui fait défaut aujourd’hui.
(Cependant, inconsciemment, vous allez bientôt nous venir en aide).
Pour vous rappeler notre intérêt, nous sommes obligées de retourner au début du siècle dernier ou nous étions au summum de notre art.
Le printemps venu, dans nos haies les fleurs étaient à profusion, les pollinisateurs tant utiles pour votre alimentations étaient là !
Les jardiniers, les paysans avaient leurs ruchent qui produisaient à faire pleurer vos apiculteurs actuels dont bon nombre sont obligés de nourrir les essaims par manque de fleurs et de biodiversité permettant toutefois de produire un miel de piètre qualité dans ces conditions. Etant quasiment obligé de traiter contre le varroa, parasite qui affaiblie jusqu’à pourvoir décimer un essaim et parfois un rucher.
(L’industrie est maintenant aux services de la nature mais sans pouvoir l’égaler. Paradoxalement, l’Homme a oublié cette science de la nature inégalable).
Des apiculteurs résistent à cette tentation de traitement préférant positionner leurs ruches dans des milieux préservés ou le nectar a encore sa place, mais loin d’une activité productivisme en monoculture et industrialisé faisant usage de pesticides aussi capables de décimer des ruchers entiers.
Ce miel vous fait aujourd’hui défaut et d’année en année la production s’effondre terriblement depuis maintenant près de 2 décennies.
Des apiculteurs jettent l’éponge pour de piètre résultats qui demande un travail considérable et représente un cout important.
Vous les Hommes, importez maintenant du miel qui parfois n’en n’est pas, ayant fait des milliers de kilomètres pour arriver sur vos tables. Ce système que vous avez développé court à votre perte.
Les abeilles noires étaient d’origine Européenne adaptées aux différentes régions, leurs climats, fleurs divers et variées.
Aujourd’hui en quête d’une bonne production mais surtout par DESEPOIR, l’apiculteur se transforme quelquefois en apprenti sorcier allant cherchez des reines venant de divers endroits du monde susceptibles de déclencher des transformations génétiques pour des abeilles qui ne seront pas forcément adaptées à nos fleurs et climats, mais qui pourraient de plus entrainer des conséquences sur l’avenir.
Chaque printemps, cette vie à profusion permettait d’espérer de belles productions de fruits et légumes, de miel, pollen, cire et propolis. Tous ces produits riches en éléments nutritifs, minéraux, antioxydants étaient issus de la terre que nous les haies, enrichissions.
L’été, la population s’activait à la cueillette, dégustant les fruits frais que nous vous apportions et avec lesquels vous prépariez de somptueuses compotes, confitures et salades de fruits, l’odeur s’épandant dans vos maisons et sa proximité, vous faisait saliver.
Ces confitures venaient enrichir l’alimentation hivernale et notamment les 4 heures de chacun. Car nous les haies, étions également destinées à cette production riche et variée, de cerises, pommes, poires, mures, noisettes, noix, amandes, châtaignes et de raisins. Cette profusion venait du travail des pollinisateurs en voie de disparition.
En chines des milliers de mains ont remplacées ce travail inégalable des incestes venant d’une nature saine.
Dans certaines régions des états unis les ruches sont placées dans les vergers afin de permettre ce travail, mais la récolte du nectar n’est pas l’intérêt, c’est la production fruitière qui compte. Ces essaims subiront l’assaut des pesticides et n’en rechaperont pas.
Dans ce contexte des trois premiers chapitres l’été venu, les animaux trouvaient la ressource, végétale, d’insectes et en eau du fait de la protection que nous offrions. Si la chaleur se faisait sentir l’eau, l’humidité, la rosée du matin offrait de la ressource. Cette évapotranspiration à foison permettait aussi d’avoir des averses plutôt que sécheresse et précipitations intenses et dévastatrices. L’eau n’était donc jamais très loin pour subvenir aux besoins d’une biodiversité à profusion.
Puis un nouveau cycle se mettait en place.
Partie 3
NOUS… Patrick LEVEQUE
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Photo Horus Paysages